Norilsk, in northern Russia, is (after Murmansk) the second-largest city within Arctic Circle, with a population of over 177,000. It is also one of the most polluted cities in the world. 2 million tons of gas rejected every year in the atmosphere, 100,000 ha of tundra in the radius of 30 km Is dead, the life expectancy is 10 years less than in other regions of Russia. Rich metal and mineral deposits make the region a nickel, cobalt, platinum and palladium, and Norilsk maintains the biggest metallurgical and mining complex in the world.
Norilsk was founded in the 1935s, and until 1956 operated as a Soviet Gulag. During 20 years around 500,000 prisoners labored there in the conditions of intense cold, starvation, and forced under construction of the mines and factories and the city itself. Norilsk endures an extremely harsh climate, with temperatures dropping below -50 ° C in the winter, and rising into the high 20s or 30s in the brief summer months. The city is covered in snow for 250-270 days a year, has frequent violent snowstorms and experiences polar night from November to mid-January, when the sun does not rise above the horizon.
Une fois par mois, « une vraie disco », la « Mechanika », est organisé dans la ville par un groupe de volontaires. C’est la seule opportunité d’écouter de la musique tendance et les nouveautés musicales.
La Nuit polaire a une influence importante sur la vie des gens. Généralement, les habitants disent être habitués à une vie sans lumière du soleil. Cependant, différentes recherches montrent que le corps humain ne peut réellement s’adapter à ces conditions extrêmes. Les chercheurs ont qualifié l’influence de la nuit polaire sur le corps humain par le ‘syndrome de la nuit polaire’. En effet, le corps humain sécrète, lors de son exposition au jour, une hormone : la mélatonine. Cette sécrétion dépend de l’alternance jour/nuit, et participe à la régulation de plusieurs processus de l’organisme. Pendant les nuits et jours polaires, la production de cette hormone est modifiée. Les études montrent ainsi un taux de mélatonine très bas chez les populations du Grand Nord. Ce manque de mélatonine implique un vieillissement précoce de l’organisme et favorise le développement de cancers. Un autre effet remarquable est l’absence de phase de sommeil profond, entraînant l’épuisement du système nerveux, un état d’irritation, une fatigue permanente et un inconfort psychologique, voire de dépression. Dans la plupart des cas, lorsque l’horloge biologique est perturbée, la meilleure façon de « remettre la pendule à l’heure » consiste à s’exposer à une lumière. La production des hormones du corps humain reprend ainsi un cycle régulier et le corps retrouve son équilibre. La plupart des appartements de Norilsk sont équipés avec des lampes à UV et reproduisant la lumière naturelle.
Norilsk est confrontée, malgré sa prospérité, à de gros problèmes d’entretien de son parc immobilier. La majeure partie des habitations de Norilsk a été construite sur pilotis. Le dégel du permafrost rend instables les fondations des édifices, les murs de soutiens se fissurent et les bâtiments sont progressivement abandonnés, inhabitables. Aujourd’hui, le principal problème de la ville est le dégel des couches supérieures du pergélisol, ce sol gelé en permanence, sous l’effet de nombreux facteurs : – élévation de la température globale de la région de Norilsk. – influence du milieu urbain. – Pendant de nombreuses années, principalement à la suite de l’effondrement de l’URSS, les canalisations souterraines n’ont plus été entretenues et de nombreuses fuites d’eau chaude sont apparues. – rejets des substances polluantes dans l’atmosphère. – concentration importante de sel dans le sol, suite au déneigement abondant de la ville.
Les jeunes qui sont nés à Norilsk ont une seule envie –celle de partir. Ils font tout pour intégrer une école supérieure sur le « continent » pour ensuite y trouver du travail là-bas. Cette tendance est expliquée par les jeunes à cause des dures conditions de vie – le climat sévère, la situation écologique grave, l’absence de lieux variés pour sortir pour avoir une vie culturelle complète, l’impression d’isolement : « on ne peut même pas partir pour le weekend dans une autre ville juste pour se changer les idées et rencontrer d’autres gens », manque de perspectives pour ceux dont le métier n’est pas lié à la métallurgie.
Pendant les tempêtes de neige la visibilité diminue. Pour résoudre ce problème d’orientation, les numéros des immeubles sont souvent affichés en gros chiffres de 3 à 6 mètres de hauteur. Cela aide aux gens à bien se situer dans le quartier et trouver le plus vite possible l’immeuble désiré.
Les conditions climatiques, associées au manque d’espaces publiques pour se rencontrer, sont à l’origine d’un phénomène social. Pour rompre l’isolement, les gens s’invitent souvent entre eux et passent des soirées à la cuisine en bonne compagnie. La tradition est de boire beaucoup de thé, parfois des boissons plus fortes lors de discussion passionnées, dédiées souvent à la politique. Les petits concerts musicaux avec la déclamation de poèmes ont souvent leur place.
L’épiphanie orthodoxe, fin janvier, se célèbre traditionnellement par un bain des fidèles dans le lac de Norilsk. Cette cérémonie religieuse regroupe de nombreux habitants bravant le froid pour se baigner, mettant en exergue la relation particulière des habitants de Norilsk avec le froid et la neige.
Le plan de construction de Norilsk a été établi dans les années 1940 par les architectes purgeant une peine (exil ou emprisonnement) dans le « Norillag ». L’idée principale était de faire une ville idéale avec un plan simple et logique. Les bâtiments les plus anciens sont construits dans le style Empire de l’architecture stalinienne. La seconde étape de construction, dans les années 1960, suivit le système de construction à partir des panels préconstruits qui a été introduit à cette époque et a été largement utilisé.
Le plan de construction de Norilsk a été établi dans les années 1940 par les architectes purgeant une peine (exil ou emprisonnement) dans le « Norillag ». L’idée principale était de faire une ville idéale avec un plan simple et logique. Les bâtiments les plus anciens sont construits dans le style Empire de l’architecture stalinienne. La seconde étape de construction, dans les années 1960, suivit le système de construction à partir des panels préconstruits qui a été introduit à cette époque et a été largement utilisé.
Vers 3 heures du matin, la ville dort, éclairée par le soleil. La ville apparaît alors comme une ville fantôme, vidée de ses habitants, bien que le jour soit toujours là.
De par sa position, Norilsk subit un climat très sévère, de type subarctique. C’est l’une des villes les plus froides au monde, beaucoup plus froide que celle de Mourmansk, située elle aussi en Russie sur la même latitude. En période hivernale, chaque déplacement est périlleux et relève de l’expédition. Des lieux de travail se trouvent dans un rayon de 20-30 km en traversant la toundra. Pendant les tempêtes de neige les transports en communs forment de véritables processions de 15-30 bus pour emmener les travailleurs sur les lieux de travail et dans la ville. Si un bus tombe en panne on peut évacuer les passagers dans un autre bus. Ces convois de bus ne partent que 3 fois par jour.
Mentalement, les conditions hivernales sont très difficiles à gérer. Il est ainsi peu aisé de rompre le rythme «maison – travail», «travail – maison». En effet, à cause des conditions climatiques, il est très difficile de sortir s’aérer l’esprit, et la plupart des loisirs se déroulent dans des espaces clos. Encore plus vrai que sous des climats plus cléments, le sport reste la meilleure façon de rester en bonne santé. A Norilsk, le sport est très répandu et très pratiqué. Plusieurs champions russes de gymnastique, patinage artistique, ski nordique, natation viennent de Norilsk. La ville offre de nombreuses possibilités pour la pratique du sport : piscine, gymnase, terrain de mini-foot, patinoire,…
Le Strikeball, ou airsoft, est une activité très répandue parmi les jeunes de Norilsk. Copiant les uniformes et armes des armées russes et des pays voisin, les jeunes envahissent les immeubles abandonnés pour simuler des batailles lors des longues journées d’été.
Malgré les difficiles conditions de vie et une situation écologique critique, le taux de natalité de Norilsk est plus élevé que dans les autres régions de Russie.
La période de jours polaires s’accompagne de beau temps et de températures agréables. Les habitants de Norilsk profitent au maximum de cette possibilité de vivre en extérieur, se promenant jusqu’au milieu de la nuit. La température en été peut monter jusqu’à 25°, même 30° pendant les années très chaudes. Une de particularités de Norilsk est l’absence d’espaces verts dans la ville pour l’évasion. Il faut faire 30 km en bus et marcher à pied pour approcher la vraie nature. Le manque de temps pousse les gens à profiter du soleil et de la chaleur dans la zone urbaine. Le lac Dolgoe est situé aux pieds de Norilsk et sépare la zone industrielle de la ville. Les architectes ont imaginé l’aménagement d’un grand parc et une zone de loisirs au bord de lac. L’aménagement n’a jamais était fait, par contre la population utilise ces espaces industriels pour leurs loisirs. Les pique-niques, les barbecues, le bronzage…
Avec la fermeture du camp de Norilsk en 1956 et la libération des prisonniers, la plupart d’entre eux sont repartis chez eux. La ville et les mines se retrouvent alors sans main d’œuvre. Pour attirer de nouveaux travailleurs à venir travailler dans le Grand Nord, l’État instaure plusieurs avantages, dont des salaires 4 fois plus élevés que dans les autres régions du pays. De plus, les travailleurs bénéficient d’autres facilités, comme par exemple la mise à disposition d’un appartement dans les régions clémentes de la Russie, après 15 à 20 ans de travail.
Déjà il y a 6 000 ans, les riches sous-sols de la région de Norilsk ont attiré les hommes, dont les traces de passage ont été relevées par des archéologues. Mais la réelle histoire de Norilsk commence au début du 20eme siècle, lorsque l’expédition du géologue Urvantsev mettra à jour les riches gisements de nickel, cuivre et cobalt. En 1936, l’URSS débute la construction du complexe métallurgique et de la ville. Ce travail difficile dans un environnement polaire est confié aux prisonniers du Goulag, travaillant dans des conditions inhumaines. Les mines, les usines de Nickel et de cuivre et une grande partie de la ville moderne ont été construites par les prisonniers. Pendant plus de 20 ans, 600 000 prisonniers – dont plusieurs milliers ont perdu la vie – auront travaillé à Norilsk, pour sa construction et son exploitation.
Bio
Elena Chernyshova is a Russian documentary photographer, based in France. She was born in 1981 in Moscow, USSR. A self-taught photographer, she developed a passion for this visual language during her studies at an architectural academy. Photography for her is a way of investigating the daily life of different groups and communities in the context of environmental, political, and economic change. Her work aims at visualizing the impact of human activity, ways of adaptation, and diversity of lifestyles. In 2011 Elena received a grant from the Lagardère Foundation to create the photo documentary ‘Days of Night – Nights of Day’ about the daily life of the industrial city of Norilsk, 400 kilometres to north of the arctic Circle in Siberia. This series have been awarded by World Press Photo 2014, Days Japan Awards and others. Elena’s work has been published in National Geographic, Geo, 6 Mois, Le Figaro, Le Monde, Stern, Internazionale, Days Japan, Sunday Times and others.
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Elena Chernyshova
Obviously nice pictures but I can’t see any sick people or pollution.
these are really great images – i disagree with hharry above, i see the pollution in the sky with the factories and can get a sense of the rotten situation that it must be even though people are being people trying to make a life there. it is sad, and it is reality. i salute your courage to take this essay on, it looks like a difficult place to be and to commit yourself to. thanks, i loved it.